L’ancien village d’Auteuil a été, au début du 20ème siècle, un
lieu d’expériences architecturales, grâce à l’émergence d’une bourgeoisie aisée
qui se voulait d'avant-garde.
Nous avons découvert quelques immeubles Art Nouveau, notamment ceux d’Hector Guimard, et Art Déco, avec les constructions d’Henri Sauvage.
Nous avons découvert quelques immeubles Art Nouveau, notamment ceux d’Hector Guimard, et Art Déco, avec les constructions d’Henri Sauvage.
Henri Sauvage est considéré comme
l’un des principaux architectes français du premier tiers du XXe siècle. Né en 1873 à Rouen, il est mort
à Paris en 1932. De l’Art Nouveau à l’Art Déco, Sauvage est l’un des rares
créateurs de sa génération à avoir constamment renouvelé son style. Il a
réalisé, entre autres, la villa de Louis Majorelle à Nancy et l’immeuble à gradins
du 26 rue Vavin à Paris(1912-1913), et les magasins 2 et 3 de la Samaritaine (1925-1930). Au numéro 65 rue
Jean de La Fontaine se dresse un immeuble d’ateliers d’artistes qu’il a
construit en 1926-1927. Il s’agit du « studio building », qui
regroupait à l’origine une cinquantaine d’ateliers. Autour d’une cour
intérieure, il a dessiné 13 ateliers par niveau, desservis par des coursives
intérieures. Cet
immeuble était destiné à une clientèle moderne, sensible aux références
architecturales américaines de l’époque, à savoir les buildings. Ses
exigences esthétiques, techniques, urbanistiques et sociales ont influencé
plusieurs générations d'architectes : en particulier Le Corbusier ou Robert
Mallet-Stevens, qui considérèrent Sauvage comme un précurseur de l'architecture
moderne.
* “J’aime l’architecture, et si je l’aime, c’est parce qu’elle comprend, dans son essence, dans sa formule, dans sa fonction, et dans toutes ses manifestations « tous les autres arts », sans exception” (ref : Architectural Record, vol. XII, n°2, 1902) : c’est ainsi qu’Hector Guimard définissait son métier.
Il a été très influencé par l’architecte belge, père de l’Art Nouveau, Victor Horta. C'est lui qui a réalisé ce que l'on appelle des "édicules », les entrées du métro parisien.
« L’hôtel Mezzara » au N° 60 rue Jean de La Fontaine a été construit en 1910-1911 pour Paul Mezzara, un vénitien qui vendait des tissus. La maison a été vendue en 1930 à un cours privé puis en 1956 à l’Education Nationale qui l’a transformé en annexe d’un foyer de lycéennes.
En 1909, il offre en cadeau de noces à Adeline Oppenheim, richissime américaine, artiste peintre, l’hôtel particulier du 122 avenue Mozart, appelé aujourd’hui « L’hôtel Guimard ».
Le rez-de-chaussée abritait son agence, le premier étage la réception, le second les chambres, le troisième l’atelier de Mme Guimard, avec une verrière donnant sur la villa de Flore.
C’est avec son épouse, qui était juive, qu’il s’est exilé à New York par crainte de la guerre, et c’est là qu’il est mort, dans un oubli certain.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire