La place des Vosges
L'ancienne place
Royale, rebaptisée place des Vosges
en 1800, conçue par Louis Métezeau, est la « sœur » de la place ducale de Charleville-Mézières.
C'est la place la plus ancienne de Paris, juste après la place Dauphine.
La place est classée monument historique depuis 1954.
Elle est réputée pour être le lieu de résidence de plusieurs
personnalités issues du monde politique, artistique ou médiatique.
La « place royale », dont la construction débute en
1605 sous le règne d'Henri IV, est inaugurée en 1612, à l'occasion des
fiançailles de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, par un grand carrousel, c’est à
dire une parade de cavalerie.
Le centre de la place, plat et sablé, sert de terrain aux
cavalcades, aux tournois, et parfois aussi à des duels .
Lors de la Révolution française, elle est successivement
rebaptisée « place des Fédérés », « place du
Parc-d'Artillerie », « place de la Fabrication-des-Armes » et
« place de l'Indivisibilité ».
En 1800, elle est renommée « place des Vosges » en
l'honneur du département des Vosges, le premier à s'être acquitté de l'impôt sous la Révolution
française. Le retour de la monarchie lui rend son nom initial de « place
Royale » de 1814 à 1830 et de 1852 à 1870. Elle porte aussi brièvement, en
1830, le nom de « place de la République ».
C'est une place conçue sur un plan quasi carré, de 127 sur
140 mètres de côté, bordée d'immeubles d'habitation de deux étages en
briques rouges et toits d’ardoise bleue en pente, aux fenêtres à petits
carreaux, d'une grande unité. En effet, un édit royal, pris au 18ième
siècle, a imposé l'unité des bâtiments et de leur hauteur, à l'exception du
pavillon du roi, au centre du côté sud (le plus élevé de tous) et du pavillon
de la reine, qui lui fait face sur le côté nord, et qui sont volontairement
plus élevés.
Démarrés en 1605, les travaux sont achevés en 1612, deux ans
après le décès du roi Henri. La place est alors inaugurée à l'occasion des
fiançailles du roi Louis XIII et d'Anne d'Autriche.
Le centre de la place des Vosges est occupé
aujourd'hui par le square
Louis-XIII bordé de rangées d'arbres, avec au centre quatre fontaines au milieu
de pelouses et une statue équestre de Louis XIII.
Victor Hugo
Ecrivain, Poète et Romancier
Né le 26 février 1802
Décédé le 22 mai 1885 (à
l'âge de 83 ans)
Victor
Hugo naît le 26 février 1802, à Besançon, où son père, qui s’est enrôlé très
jeune dans l’armée, est en garnison. Léopold Hugo a connu une ascension rapide
dans la hiérarchie militaire, ce qui lui a permis d’accéder au poste de
gouverneur d’Avellino en Italie, puis d’être nommé gouverneur de trois
provinces et Comte de Siguenza en Espagne.
L’enfance
de Victor est quelque peu mouvementée, partagée entre Paris et les lieux de
mutation de son père ; mais aussi entre l’amant de sa mère, Sophie
Trébuchet, et les maîtresses de Léopold.
À
quatorze ans, le futur poète écrit sur un cahier d’écolier : « Je veux être
Chateaubriand ou rien! ».
À
dix-sept ans, il fonde une revue avec son frère Abel, « Le Conservateur littéraire »,
rédigée presque intégralement par lui.
À
vingt ans, il publie ses « Odes »
(1822), recueil qui lui vaut une pension royale.
Sa
mère meurt en 1821.
Il
épouse l’année suivante Adèle Foucher, son amie d’enfance. De ce mariage, naîtront
quatre enfants : Léopoldine (1824), Charles (1826), François-Victor (1828) et
Adèle (1830).
Le
couple reçoit beaucoup et a pour amis Lamartine, Musset, Mérimée, Sainte-Beuve,
qui deviendra l’amant d’Adèle dès 1831.
En
1827, « Cromwell » est sa
première œuvre dramatique.
Le 25 février 1830, la
représentation de la pièce « Hernani »
est restée dans l’histoire littéraire sous le nom de « bataille d’Hernani »,
qui fait officiellement de Hugo le chef de file du Romantisme français.
Suivront « Le roi s’amuse » (1832), interdit
par la censure, « Lucrèce Borgia »
(1833), « Ruy Blas »
(1838).
C’est en 1831 qu’est publié le
premier des grands romans historiques de Victor Hugo, « Notre-Dame de Paris », qui met en scène un couple devenu
mythique, Quasimodo et Esmeralda.
En 1833, il
rencontre l'actrice Juliette Drouet qui devient sa maîtresse et le restera
pendant cinquante ans. Il écrira pour elle de nombreux poèmes. Tous deux
passent ensemble chaque anniversaire de leur rencontre et remplissent, à cette
occasion, année après année, un cahier commun qu'ils nomment le Livre de l'anniversaire. Cependant,
Juliette n’est qu'une des nombreuses maîtresses de Victor Hugo.
Il est élu à l’Académie Française
en 1841.
En1843, sa fille Léopoldine
meurt noyée dans la Seine avec son mari. Hugo est alors dans les Pyrénées, avec
Juliette Drouet, et il apprend ce drame par les journaux. L'écrivain est
terriblement affecté par cette mort, qui lui inspirera plusieurs poèmes des « Contemplations » (1856), notamment
« Demain, dès l’aube ».
Au moment de la révolution
de 1848, Victor Hugo est républicain, libéral et progressiste, et le journal
qu’il a fondé à cette époque, l’Événement,
salue d’abord avec enthousiasme l’avènement de Louis-Napoléon Bonaparte. Mais
le coup d’État du 2 décembre 1851 fait brusquement prendre conscience à Hugo
des ambitions de Bonaparte, et le précipite bientôt sur la route de l’exil : « Je resterai proscrit, voulant rester debout!
». D’abord à Jersey, puis à Guernesey, dans sa maison de Hauteville House, il
continue, pendant ses dix-neuf ans d’exil, de vilipender Napoléon III, tout en
se consacrant à la littérature.
Il publie « Les Misérables » en 1862.
L’écroulement de l’Empire
lors de la guerre contre la Prusse en 1870 permet à Victor Hugo de revenir en
France. Son retour est triomphal et, en février, il est élu député mais, au
bout d’un mois, désillusionné, il démissionne.
Avec « L’Année terrible » (1872), sa
poésie retrouve le ton des « Châtiments »
pour témoigner des événements de la Commune.
Hugo était alors pour les
Français une sorte de patriarche national des lettres. Lorsqu’il meurt, le 22
mai 1885, un cortège de plusieurs centaines de milliers de personnes suit,
depuis l’Étoile jusqu’au Panthéon, le «corbillard des pauvres» qu’il avait
réclamé.
Selon la légende, ses derniers mots furent : “Ceci est le combat du jour et de la nuit… Je
vois de la lumière noire».
Hugo sur la terrasse de Hauteville House, Guernesey |
Photo prise par Nadar, 1878 |
Obsèques nationales, 1 juin 1885, suivies par plus d'un million de personnes |
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