http://www.histoiredumonde.net/-Commune-de-Paris-1871-.html
http://www.montmartre-guide.com/histoires_montmartre/les-cites-d-artistes-a-montmartre/http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=359http://www.montmartre-guide.com/histoires_montmartre/la-place-du-tertre/
http://www.au-lapin-agile.com/histo.htm
Plan de la visite
Départ de la Place Pigalle
Place des Abbesses : métro d'Hector Guimard et fontaine Wallace
Théâtre de l'Atelier : inauguré en 1822, belle architecture
Square Louise Michel : départ en ballon de Gambetta durant la Commune
Place du Tertre : centre de l'ancien village de Monmartre
Rue Cortot : "Maison de Rosimond", cité d'artistes où vécurent Renoir, Valadon, Utrillo
Le Lapin Agile : cabaret, lieu de rencontre de la bohème artistique
Le Bateau Lavoir : anciens ateliers des futurs grands peintres du 20ème siècle, Picasso, Modigliani, Van Dongen, Juan Gris
Premier parcours: Montmartre
Annexé à Paris
en 1860, Montmartre a été le berceau de la Commune en 1870-1871 : les canons de
la ville y étaient dressés. Mais ce sont les artistes qui vont faire la
renommée internationale du quartier. En raison de la lumière apportée par les
hauteurs de la butte, mais surtout du faible coût des loyers, Montmartre
devient le repère de peintres encore inconnus, souvent d’origine
étrangère, âgés d’une vingtaine
d’années, sans argent, dont les noms vont bientôt révolutionner l’histoire de
l’Art : Corot, Géricault, Renoir, Degas, Cézanne, Max Jacob, Apollinaire, Juan
Gris, Vlaminck, Braque, Modigliani, Van Dongen, Picasso s’y retrouvent. Montmartre devenu à la mode, les loyers augmentant, les artistes élisent ensuite un nouveau quartier, plus populaire et moins cher : Montparnasse.
Histoire
La colline sur laquelle est bâtie Montmartre est le point culminant de Paris (130 m). Montmartre était autrefois un village hors de Paris. Son nom a sans doute pour origine « Mons Martis » (le mont de Mars), car la butte était l'emplacement d'un temple dédié à Mars, dieu de la guerre, sous la période romaine. Un second temple, dédié à Mercure, s'y trouvait également. On a depuis évoqué une seconde possible origine étymologique : le mont du martyre, car c’était un lieu de passage important de saint Denis, premier évêque de Paris, qui aurait survécu à son exécution. À la formation des communes et des départements en 1790, Montmartre est une commune de la Seine. Elle est ensuite annexée à Paris en 1860 et intégrée au 18e arrondissement. Juste avant la Révolution, en 1785, on construit le mur des Fermiers Généraux, c’est à dire une enceinte tout autour de Paris, pour forcer le paiement d’un impôt à la Ferme générale des droits, sur les boissons et marchandises entrant dans Paris. C’est ainsi que le bas de Montmartre, devient à la fin du 18ème siècle une zone consacrée aux plaisirs. Il abrite dans les années 1880, outre de nombreux cabarets, Le Chat Noir, le Moulin Rouge, une population très mêlée et parfois dangereuse. On y croise de nombreuses prostituées avec leurs souteneurs, et des marginaux de toutes sortes. Le haut de Montmartre (la Butte), en revanche, ressemble jusqu'en 1914 à un village, fameux pour son air pur, ses moulins et ses logements à bas prix, qui attirent les artistes, nombreux à venir s'y installer.
La Commune
À Paris, à la fin du 19ème siècle, la mixité sociale dans les quartiers, de règle depuis le Moyen Âge, a presque disparue avec les transformations urbanistiques du Second Empire. Les quartiers de l’ouest (VIIe, VIIIe, XVIe et XVIIe arrondissements) concentrent les plus riches des Parisiens (avec leur domesticité). Les quartiers centraux conservent encore des personnes aisées. Mais les classes populaires ont été regroupées à l’Est (XIe, XIIe, XIIIe, Xe, XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements). Les ouvriers sont très nombreux : 442 000 sur 1,8 million d’habitants selon le recensement de 1866. S’y ajoutent de très nombreux artisans (près de 70 000) et de très petits commerçants dont la situation sociale est assez proche de celle des ouvriers. Ces classes populaires ont commencé à s’organiser. Le droit de grève qui a été accordé en 1864, a été très utilisé dans les dernières années du Second Empire. À l’occasion d’élections législatives de février 1864, des ouvriers publient le manifeste des Soixante, qui réclame la liberté du travail, l’accès au crédit et la solidarité. En 1871, après la guerre qui oppose la France à la Prusse, les Parisiens sont méfiants envers l’assemblée nouvellement élue, où les deux-tiers des députés sont des monarchistes ou des bonapartistes. Quand le gouvernement -et son chef, Adolphe Thiers- le 17 mars 1871, décide de désarmer les Parisiens, et de retirer les 227 canons entreposés à Belleville et à Montmartre, ceux-ci se sentent directement menacés. Le 18 mars, à Montmartre, au matin, le peuple parisien s’oppose à la troupe venue chercher les canons, puis, rapidement, celle-ci fraternise avec lui. Pendant deux mois, jusqu’au 21 mai, les insurgés vont régner dans Paris. Ce 21 mai, l’armée envahit la capitale et prend par surprise les rebelles. Commence alors une "semaine sanglante", au cours de laquelle les Parisiens sont massacrés, les monuments brûlés et la capitale bombardée. Le bilan s’élève à 30 000 morts.
La place des Abbesses
Son nom provient des bénédictines qui s'installèrent autour du Sanctum Martyrium. Elle comporte l’entrée du métro style art nouveau d’Hector Guimard. Remarquable également une fontaine Wallace. Les fontaines Wallace portent le nom de leur donateur, Sir Richard Wallace (1818-1890). Né à Londres, il passe une grande partie de sa vie à Paris. Héritier d’une grande fortune, il fait don à la ville de 50 fontaines à boire après avoir vu les Parisiens subir une pénurie d’eau durant le siège de Paris et la Commune en 1871. La première fontaine Wallace est posée en 1872 sur le boulevard de la Villette. Pourvues de gobelets en étain, ces fontaines ont eu beaucoup de succès auprès des Parisiens, qui veulent goûter l’eau de « la brasserie des quatre femmes ». Succès tel que Paris décide d’en commander une trentaine de plus.
Les Cités d’artistes
Elles ont toujours joué un rôle majeur dans l’histoire de l’Art : elles font leur apparition à Montmartre à la fin du 19e et début du 20e siècles. La plus célèbre d’entre elles est connue sous le nom de Bateau-Lavoir. Cette maison en bois, était sans doute nommée ironiquement, car elle avait un seul et unique point d’eau. Refuge mal chauffé, c’était une fabrique de pianos, dans laquelle on avait construit à la va vite des ateliers improvisés. Le Bateau-Lavoir a joué un rôle majeur dans l’histoire de l’Art Moderne et et a été surnommé plus tard par l’écrivain Max Jacob « Le laboratoire central de la peinture ». Les artistes qui occupaient cet ensemble d’ateliers étaient souvent d’origine étrangère, âgés d’une vingtaine d’années, désargentés. Parmi eux, Apollinaire, Max Jacob, Mac Orlan, Modigliani, Van Dongen, Juan Gris, sans oublier Picasso qui a peint ici en 1907 « Les Demoiselles d’Avignon ». Malgré la misère du lieu, glacial en hiver et torride en été, Picasso écrivit : « Je sais que l’on reviendra au Bateau-Lavoir. C’est là que nous avons été vraiment heureux, nous étions considérés comme des peintres et non comme des bêtes curieuses. »
Classé monument
historique par le ministre de la Culture André Malraux en 1969, le
Bateau-Lavoir a été détruit par un incendie en 1970. Il a été reconstruit en
béton en 1978 et aménagé en 25 ateliers occupés par des artistes qui y
travaillent le jour sans y être logés.
La « Maison de Rosimond », datant du
17e siècle, a été habitée par des artistes qui ont tenu une place essentielle
dans l’histoire de la peinture de la fin du 19e et du début du 20e siècle
: Pierre Auguste Renoir y a peint certains
de ses tableaux les plus célèbres comme « le Bal du Moulin de la
Galette », Suzanne Valadon et son fils Maurice Utrillo, Raoul Dufy, et
bien d’autres encore.
La Place du Tertre
La Place du Tertre tire son nom de sa situation au sommet d’un tertre, terme désignant une petite colline à sommet plat. Elle correspond au centre de l'ancien village de Montmartre.
Avec ses
nombreux artistes dressant leur chevalet chaque jour pour les touristes, la
Place du Tertre est un rappel de l'époque où Montmartre était le lieu de l'art
moderne : On y trouve la première mairie de Montmartre, installée en 1790
au domicile du premier maire, Félix Desportes.
Le Moulin de la Galette
Il y avait
autrefois 14 moulins sur la Butte
de Montmartre qui servaient à moudre le blé et les fleurs, mais aussi presser
les vendanges. Seuls deux subsistent encore aujourd’hui : le Blute-fin et le
Radet, datant de 1717. Ces deux moulins formaient le célèbre ensemble du
« Moulin de la Galette ».
La galette
était un petit pain de seigle que les meuniers Debray, propriétaires du lieu,
vendaient accompagné d’un verre de lait. Après la défense de la Butte contre
les Prussiens en 1814, la famille Debray se retrouve ruinée. Les Debray
transforment le lait en vin de muscat, et le Moulin de la Galette en bal
populaire dans les années 1860. L’ambiance y est décontractée et la clientèle
plus populaire que dans les autres établissements.
Renoir y peint
le célèbre tableau du « Bal du Moulin de la Galette » (actuellement
au musée d’Orsay), Van Gogh « Les jardins de la Butte-Montmartre ».
Utrillo, Dufy, Bernard, Toulouse-Lautrec et Picasso ont aussi immortalisé ce
célèbre Moulin, où ils trouvaient des modèles non professionnels. Le Tout Paris
vient s’amuser et admirer les revues de La Goulue, Nini Patte en l’air et Nid
d’Egoût , les danseuses de « French Cancan » dont les noms étaient
alors célèbres.
Le Lapin Agile
C'est dans la partie haute de Montmartre qu'est construit en 1795 le bâtiment de ce qui abritera le Lapin Agile, qui devient, aux alentours de 1860, une auberge baptisée Au Rendez-vous des voleurs.
À partir de 1869, il prend le nom de
Cabaret des Assassins, parce que sont
accrochées au mur des gravures représentant des assassins célèbres, parmi
lesquels Ravaillac.
Au début du 19ème
siècle, le cabaret va devenir un lieu incontournable de la
bohème artistique montmartroise.
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